09 Fév Grand froid, un mal pour un bien ?
Les mois de Novembre, Décembre ayant été particulièrement cléments cette année, la taille hivernale avait commencé tardivement mais lorsque la vague de froid est arrivée, elle était bien avancée.
C’est avant le début du mois de mars que nos vignerons doivent impérativement finir la taille de la vigne. En effet, il faut tailler avant que la vigne ne pleure.
C’est à dire qu’un liquide commence à perler à la section des sarments taillés. Les pleurs de la vigne indiquent que le sol commence à se réchauffer et que la vie réactive la plante.
Dans le cycle végétatif de la vigne l’absence de froid vif n’était pas une perspective réjouissante : il faut du gel, pour tuer certains champignons, faire éclater la terre, l’aérer, et assainir les pieds de vigne.
Ces intempéries et ce froid polaire, difficiles à supporter par ailleurs, ne sont donc pas un inconvénient majeur pour la vigne.
D’autre part, face aux craintes récentes d’une montée trop précoce de la sève et des risques à venir (avril, mai) de gelées dramatiques, ces températures très basses sont en réalité une chance pour la viticulture locale… à condition qu’on ne batte pas des records sibériens qui mettraient alors en danger la survie des ceps, comme en 1956.